Poète et écrivain français. Ami intime de Jean Richepin et Raoul Ponchon, avec lesquels il fonda le groupe poétique des Vivants, Maurice Bouchor participa activement à la création du Petit Théâtre de la Galerie Vivienne, à Paris.

Fondée au mois de mai 1888 par Henri Signoret, collaborateur de La Revue des chefs-d’œuvre, cette entreprise d’artistes et de lettrés avait pour but de mieux faire connaître au public – grâce à des marionnettes – les grands textes dramatiques de l’Antiquité grecque et latine, de l’Inde, de la Renaissance espagnole et du XVIe siècle anglais, peu ou pas joués par les comédiens de l’époque.

Les marionnettes de plus d’un mètre étaient d’une facture très particulière, inspirée de celle de la crèche parlante d’Aix-en-Provence. Anatole France, qui leur portait une grande admiration et qui leur consacra plusieurs de ses chroniques du Temps, les décrit comme « des hiéroglyphes égyptiens ». Maurice Bouchor, avec son groupe poétique et l’acteur Coquelin Cadet, leur prêta tout d’abord sa voix. Puis il écrivit pour elles Noël, Tobie, La Légende de sainte Cécile et La Dévotion à saint André, mystères en correspondance avec la période spiritualiste de son œuvre.

Le Petit Théâtre de la Galerie Vivienne, bien que soutenu par nombre d’écrivains et de critiques, dut fermer ses portes après quatre saisons. Il est considéré comme une des premières manifestations théâtrales du mouvement symboliste.

(Voir France.)

Bibliographie

  • Bouchor, Maurice. « Le Petit théâtre des marionnettes ». Revue bleue 45, 26 (juin 1890), p. 803.
  • France, Anatole. « Les marionnettes de M. Signoret ». La Vie littéraire, 2 vols. Paris : Calmann-Lévy, 1899.
  • Remacle, Adrien. « Petit Théâtre : Le Songe de Khéyame de Bouchor ». Mercure de France, No. 355, avril 1892.