Peintre allemand, cofondateur de l’Assoziation Revolutionärer Bildender Künstler Deutschlands (Association des artistes révolutionnaires allemands), proche du parti communiste KPD et de la Neuen Dresdner Sezession (Nouvelle Sécession de Dresde). Dans les années vingt, on comptait Otto Griebel parmi les plus importants représentants de l’art de la révolution prolétarienne.

Avec Otto Kunze, en 1920, il fonda à Dresde un théâtre de marionnettes à gaine, dont le répertoire comprenait un cabaret de marionnettes, une adaptation de Faust ainsi qu’une du Lohengrin de Richard Wagner intitulée Der Lohntütengrien (Le Lohengrin des fiches de paie). Parallèlement à la satire politique, il cultiva le non-sens, pour lequel, en tant que ancien dadaïste, il nourrissait une affinité. Les vers d’un de ses amis, Joachim Ringelnatz (de son nom Hans Bötticher, 1883-1934) fournissaient cet aspect du programme.

En 1933, Griebel fut arrêté par la Gestapo et à partir de 1934, il fut employé au musée de l’Hygiène de Dresde (Dresdner Hygiene-Museum). À partir de 1945 enfin, il fut éducateur artistique et professeur à l’institut d’enseignement aux ouvriers et aux agriculteurs de l’université des arts plastiques de Dresde (Arbeiter- und Bauernfakultät der Hochschule für Bildende Künste Dresden).

(Voir Allemagne.)

Bibliographie

  • Weinkauff, Gina. Der rote Kasper. Das Figurentheater in der pädagogisch-kulturellen Praxis der deutschen und österreichischen Arbeiterbewegung von 1918–1933 [Le Kasper rouge. Le théâtre de figures et la pratique pédagogique et culturelle du mouvement allemand et autrichien pour les travailleurs 1918-1933]. Bochum: Deutsches Institut für Puppenspiel, 1982.