Laboratoire théâtral français fondé à Paris par l’actrice Louise Lara et l’architecte Édouard Autant, et qui fonctionna de 1919 à 1933. Ce groupe de recherche se consacra essentiellement à la poésie et au théâtre, de Guillaume Apollinaire à Filippo Tommaso Marinetti. Il utilisa les marionnettes dès 1921 dans Partage de midi de Paul Claudel (ombres d’André Girard) et en 1922 dans Liluli de Romain Rolland (ombres transparentes de Frans Masereel). Influencés par les écrits théoriques d’Edward Gordon Craig et d’Adolph Appia, les Autant-Lara, avec leur collaboratrice Akakia Viala, insérèrent très régulièrement des marionnettes dans leurs spectacles. Plus particulièrement dans Les Noces de Stanisław Wyspiański en 1923 (des marionnettes en papier) et dans Le Pantoun des Pantoun de René Ghil en 1925 (des marionnettes de type wayang).

Après la disparition du Laboratoire, les marionnettes furent encore présentées dans de nombreuses expositions, dont « La Marionnette et la Danse » en 1935 et « La Marionnette en France et à l’étranger » du musée Galliera en 1939. Les archives du groupe pour qui « la marionnette est un complément de l’expression scénique » sont consultables à la Bibliothèque des arts du spectacle (Institut d’histoire de l’art) à Paris.

(Voir France.)

Bibliographie

  • Corvin, Michel. Le Théâtre de recherche entre les deux guerres. L’Âge d’Homme, [s.d.].
  • Le Théâtre universitaire. Paris : Publications d’Art et Action, Paris, 1934.