La République du Honduras (en espagnol República de Honduras), en Amérique centrale était le foyer de plusieurs cultures mésoaméricaines, en particulier la culture maya avant la conquête du pays par l’Espagne, au 16e siècle. Le Honduras déclara son indépendance, par rapport à l’Espagne, en 1821 (voir Amérique latine).

L’histoire du théâtre hondurien commence avec la conquête espagnole. Ainsi, lors de son expédition à Las Hibueras, en 1524, Hernán Cortés était aussi accompagné de funambules, de musiciens, de joueurs de chalumeau et de trombone, de jongleurs, et, si l’on en croit Bernal Díaz del Castillo dans son Historia verdadera de la conquista de la Nueva España (Histoire véritable de la Conquête de la Nouvelle-Espagne), « d’un acrobate et d’un montreur de marionnettes ».

L’originalité du théâtre hondurien tient à la force et à la permanence, depuis l’époque précolombienne, du guancasco, vestige unique de la culture indienne converti après la conquête en une cérémonie métissée. À partir du XVIe siècle, les prêtres et les moines introduisirent dans le pays, à partir d’Espagne ou du Mexique, les célèbres «bals des Maures et des chrétiens», dialogues théâtraux en plein air, mêlant danses, musiques, figurants, masques en un spectacle populaire mimant la conquête espagnole. Les pastourelles (pastorelas) sont une autre forme de théâtre populaire au Honduras. Créés par le prêtre hondurien José Trinidad Reyes (1797-1855), écrits en vers, généralement en octosyllabes, ces drames pastoraux sont parmi les premières manifestations théâtrales en Amérique centrale et s’inspirent directement du parler et de personnages typiquement honduriens. Rassemblés par le chercheur Ernesto Durón, ils furent publiés en une seule édition en 1905.

Les compagnies

Parmi les pionniers du théâtre hondurien figure la famille de l’acteur Miguel Montes de Oca à l’origine de la Compañía Infantil de Teatro Pedagógico (Compagnie de Théâtre pédagogique pour Enfants), dont l’un des descendants, Leonardo Montes de Oca, mime et montreur de marionnettes, perpétua la tradition familiale et fonda le groupe El Ropero (la Penderie). Il faut aussi mentionner le comédien Alonso Arturo Brito (1887-1925) et José María Tobías Rosa (1874-1933), initiateur avec des pièces en un acte à la tonalité moralisante, du Teatro Escolar (Théâtre scolaire) au Honduras. Parmi les autres artistes qui contribuèrent au développement du théâtre pour enfants figurent Marisabel Guillén (née en 1925) ou encore Martín Alvarado, auteur de Cantarramas rassemblant des légendes et des traditions locales ainsi que de Théâtre scolaire, traitant de sujets historiques et patriotiques ou folkloriques. Ses textes sont utilisés dans les écoles du pays et ont été adaptés pour le mime et pour le théâtre de marionnettes. Parmi les compagnies il faut mentionner le Teatro Latino (Théâtre latin) (marionnettes et acteurs) dirigé par David Vivas, le Teatro de Títeres Bambù (Théâtre de Marionnettes Bambù) dirigé et animé par Edgard Valeriano et Danilo Lagos.

Bibliographie

  • Díaz del Castillo, Bernal. Historia verdadera de la conquista de la Nueva España. Barcelona: Editorial Planeta, 1993.
  • Salvador, Francisco. “1900-1950: Medio Siglo de escasa actividad”. Honduras. Escenarios de dos mundos. Inventario teatral de Iberoamérica. Ed. Moisés Pérez Coterillo. Vol. 3. Madrid: Centro de Documentación Teatral, 1988.