Marionnettiste allemand. Fils de cordonnier à Hanau, Johann Georg Geisselbrecht fut l’un des montreurs de marionnettes à fils les plus importants de son époque. Son humour sec, qu’il insufflait aussi à la figure de Kasper, et le caractère littéraire de son répertoire après 1800 le distinguaient de ses collègues. Son répertoire, en partie manuscrit, comporte de nombreuses pièces de la comédie itinérante du XVIIe et du théâtre populaire de Vienne du XVIIIe siècle.
De 1790 à 1826, il voyagea à travers l’Allemagne, les pays baltes, la Suisse et le Danemark. Il joua à la cour de Bade, de Prusse, du Mecklembourg-Schwerin et du Danemark. Des poètes et des hommes politiques comme Goethe, Brentano et Wilhelm von Humboldt figurèrent dans le public de ses spectacles. L’homme de lettres et poète de Weimar, Johann Daniel Falk (1768-1826), et l’essayiste de Leipzig, Siegfried August Mahlmann (1771-1826), composèrent pour lui de nombreuses pièces satiriques, qui s’en prennent à la littérature de l’époque. À Berlin, où Geisselbrecht séjourna de 1811 à 1813, la politique quotidienne et sociale se manifesta sur scène. Des auteurs comme Julius von Voss (1768-1832), Carl Stein ou le conseiller militaire Gerlach furent acquis à ce thème.
Après 1826, il devient impossible de suivre la trace de Geisselbrecht, dans la mesure où son théâtre ne donne plus de représentations. Dans sa nouvelle Pole Poppenspäler, Theodor Storm inventa de toutes pièces le fait que Geisselbrecht serait le beau-père du mechanikus Joseph Tendler.
(Voir Allemagne.)