Marionnettiste suisse. Après une formation de pédagogue orientée vers la thérapeutique et l’enseignement en école maternelle, elle fréquenta, de 1967 à 1970,  l’école de mime de Jacques Lecoq à Paris. Marionnettiste indépendante à partir 1976, elle enseigne la pédagogie théâtrale, les marionnettes et l’expression créative auprès de diverses écoles d’art et écoles professionnelles universitaires en Suisse et à l’étranger depuis 1980. Elle a monté une cinquantaine de spectacles et donné en moyenne une centaine de représentations par an, principalement en Suisse, en Allemagne et en Autriche. Elle a été invitée dans de nombreux autres pays (notamment dans divers pays de l’Est, en Afrique du Sud, en Palestine, en Inde, en Bolivie…).

Margrit Gysin utilise des marionnettes de petite taille, réalisées avec des techniques novatrices à partir de tissus et de matériaux naturels. Très souvent, elle joue ses petits drames en utilisant son propre corps comme lieu d’action. Dans ses spectacles en miniature elle prête également vie à des objets usuels. Ses histoires poétiques naissent, elles aussi, presque toujours de situations quotidiennes ou de contes. Les thèmes récurrents sont la solidarité, la dignité humaine, le respect de la diversité, le mystère de la vie. Elle voit dans le théâtre d’animation le moyen idéal de stimuler l’imagination des spectateurs, grands et petits, et aussi de personnifier la symbolique et les archétypes inhérents au monde des contes et du rêve.

Margrit Gysin travaille le plus souvent seule mais le comédien et metteur en scène Enrico Beeler a collaboré à certaines de ses productions : Mimi und Brumm (Mimi et Brumm) ; Duks, duks – das Waldhaus (Duks, duks – la maison forestière) ; El zorro y el Perro (Le renard et le chien). Parmi ses principaux spectacles, citons FITAA oder Schneewittchen ((FITAA ou Blanche neige, 1989) ; Die sieben Raben (Les Sept Corbeaux, 1991) ; Es war einmal… (Il était une fois… , 1993) ; Das Kind, der Wolf und die 7 Geisslein (L’Enfant, le Loup et les 7 Chevreaux, 1994) ; Die Tränen der Gänsehirtin (Les larmes de la gardeuse d’oies, 1996) ; Wildkind, Wolfskind (Enfant sauvage, Enfant loup, 1997) et Kemhor. Eine hommage an Astrid Lindgren (Kemhor. Un hommage à Astrid Lindgren, 2003).

(Voir Suisse.)

Bibliographie

  • Kotte, Andreas, Simone Gojan, Joël Aguet, and Pierre Lepori, eds. Theaterlexikon der Schweiz / Dictionnaire du théâtre en Suisse / Dizionario teatrale svizzero / Lexicon da teater svizzer. Berne: Chronos, 2005.