Musée d’arts asiatiques, créé par Jacques Pimpaneau en 1972. À la fin des années soixante, Jacques Pimpaneau, professeur de chinois à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales), résida plusieurs années à Hongkong et devint le dépositaire d’une tradition d’enseignement de l’art de la marionnette mais aussi de la collection de poupées que lui légua le collectionneur Kwok On.
À son retour en France, il développa à l’université les premiers cours de manipulation de marionnettes, dans le cadre de l’enseignement du chinois, et ouvrit au coeur de Paris, rue des Francs-Bourgeois, un musée unique en son genre. En ce qui concerne la Chine, y étaient présentés les divers aspects du théâtre, avec ses personnages de théâtre d’acteurs, ses costumes d’opéra de Pékin et de Canton, des instruments de musique et des livrets d’opéra, une collection de marionnettes à fils du Fujian datant du XVIIIe siècle, un castelet et des marionnettes à gaine dont certaines ont été sculptées par l’artiste Jiang Jiazou (1871-1954), de grandes marionnettes à tige de la province du Guangdong ainsi qu’une très importante collection d’ombres anciennes. Le musée abritait également une bibliothèque, une photothèque et une phonothèque et accueillait un public de plus en plus nombreux.
Mais le local qui hébergeait le musée dut être rendu à son propriétaire et, sans appui effectif de la Ville de Paris, les collections furent entreposées pendant des années dans l’attente d’un nouveau local. Peine perdue : sans lieu d’accueil en France, Jacques Pimpaneau accepta la proposition d’hébergement de la Fondation Oriente (Oriente Fundçãco Museum do Oriente) à Lisbonne qui abrite, depuis 1999, la collection.
Celle-ci comprend plus de 9 000 pièces : costumes, marionnettes, masques, peintures et porcelaines chinoises, japonaises et indiennes utilisées dans le théâtre et dans des cérémonies traditionnelles, ainsi que des objets d’art populaire de nombreux pays d’Asie dont, outre la Chine, l’Inde, le Sri Lanka, le Népal, le Pakistan, la Thaïlande, le Cambodge, la Malaisie, l’Indonésie, le Viêt-nam, le Japon et la Corée.
Bibliographie
- Cramesnil, Joël. “Qu’est donc devenu le musée Kwok on?”. Mû, l’autre continent du théâtre. No. 7. Paris: THEMAA, 1997.
- “The Kwok On Collection”. Fundçãco Museum do Oriente. http://www.museudooriente.pt/266/the-kwok-on-collection.htm. Consulté le 15 juillet 2012.