Metteur en scène iranien, sculpteur et concepteur de marionnettes, artiste et directeur de jeu. Dès son enfance, Nosrat Karimi se passionne pour la sculpture et le théâtre et est encouragé, en cela, par son frère peintre, Ali Karimi. Après ses études, il travaille dans des théâtres de Téhéran en tant que maquilleur, auteur et metteur en scène. En 1952, il réside à Rome pendant six mois. C’est là qu’il rencontre, grâce à un ambassadeur iranien, le cinéaste Vittorio de Sica, dont il devient le troisième assistant durant deux mois.

Plus tard, Karimi étudie à l’Académie des Arts de Prague où il concentre ses intérêts sur le film d’animation de marionnettes. Il se forme également à l’art du maquillage au Théâtre National de Prague. En 1964, il revient en Iran, détenteur d’une Maîtrise en Arts et dirige un stage d’animation offert par le Ministère des Arts et de la Culture. Karimi a aussi enseigné à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran et à l’Académie d’Art Dramatique. Ses œuvres les plus connues, créées à cette époque, sont Del-e Moosh (Cœur de souris), Poost-e Palang (Peau de Léopard, 1966, un film de marionnettes inspiré d’un conte persan), Malek Jamshid (Le Roi Jamshid, 1967, basé sur le Shah-Nameh de Ferdowsi Le Livre des Rois, un conte épique iranien), Shekar-e Mah (un film intitulé Chassant la Lune, 1968) et Peydayesh-e Atash (La Naissance du Feu, un film créé en 1974).

En 1972, Nosrat Karimi introduit le théâtre de marionnettes à l’Université de Téhéran et en fait un programme d’étude à part entière. Il invite Oscar Batek, un Tchèque, à démarrer le projet. Initialement prévu pour durer deux années, le programme en théâtre de marionnettes devient rapidement un Baccalauréat en Arts d’une durée de quatre ans.

En 1987, Nosrat Karimi crée la pièce pour marionnettes Mehman-e Nakhandeh (Le Visiteur Inattendu) et, en 1996-1997, il produit la série de télévision, Vorujak (Indiscipline).

Ses autres créations de la période post-révolutionnaire incluent des films courts pour la télévision portant sur le contrôle de la pollution et sur les soins de santé. Il a écrit des livres sur le théâtre et le cinéma. Il est considéré comme le « Père du Théâtre de Marionnettes Moderne de l’Iran » grâce à son travail en éducation et à l’usage de la sculpture en télévision et au cinéma.

(Voir Iran.)