Montreur d’ombres turc. Disciple de Hayali Camcı Irfan, de Mazhar Baba, de Ragip Tugtekin, il a, tout en continuant sa carrière, étudié l’art de la marionnette avec le professseur Nurettin Sevin au ministère de la Culture. Les œuvres et enregistrements de Hayali Küçük Ali (voir Mehmet Muhittin Sevilin) l’ont également beaucoup influencé.
Après plusieurs stages de théâtre d’ombres (voir Karagöz), il entra au Théâtre d’État en 1972 puis au ministère de la Culture en 1975, où il fut chargé des spectacles (figurines, textes, animation). En 1976, il créa le théâtre qui porte son nom : Tacettin Diker Kukla Tiyatrosu. Il participa dès lors au Festival international d’Art et de Musique d’Istanbul, aux foires d’Izmir, de Bursa et de Kocaeli, aux festivals de Nasrettin Hoca (d’après Nasrettin Hodja, ouléma mythique et populiste du 13e siècle qui apparait dans des milliers de contes; le festival international Nasreddin Hoca (Hodja) est célébré annuellement du 5 au 10 juillet dans sa ville d’origine et aux fêtes pour les enfants à Mersin, à Mugla et à Antalya, où il était également marionnettiste.
Resté célèbre pour avoir été le maitre d’œuvre du théâtre d’ombres et de marionnettes Akbank Karagöz durant plus de trente ans; il a collaboré avec des montreurs talentueux, comme Orhan Kurt, Salahattin Erener, Suat Sungur, Alpay Izer, Erbil Özyeter, Selim Naşit Özcan. Il a également dirigé à Istanbul, les samedis et dimanches, au Harbiye Konak Devekuşu Kabare Tiyatrosu, un spectacle très élaboré avec metteur en scène, régisseur, musique, ballet, décor, chorégraphie, montreurs.
Membre de l’Union internationale de la marionnette (UNIMA), Tacettin Diker a donné de nombreux spectacles à l’étranger et, très régulièrement, en Allemagne de 1978 à 1985.
(Voir Turquie.)