La plus ancienne et la plus connue des troupes itinérantes de Suisse allemande, fondée en 1955 par Peter W. Loosli (né à Hilterfingen, Berne en 1919), comédien formé à l’académie d’art dramatique de Zurich, et par sa femme, Trudi Loosli-Ziehlmann.
Les Loosli débutèrent en 1948 à Lucerne avec une adaptation du Doktor Faust – Das Puppenspiel vom Doktor Faust. Leur deuxième production, L’Histoire du soldat – Die Geschichte vom Soldaten – de Charles Ferdinand Ramuz, fut mise en scène en 1951 dans le cadre des Luzerner Musikfestwochen. En 1955, avec leur adaptation du Petit Prince – Der kleine Prinz – d’Antoine Saint-Exupéry qu’ils gardèrent au répertoire jusqu’à la fin de leur carrière. Ils créèrent ensuite des spectacles pour marionnettes à fils (Pinocchio, Doktor Faust, Cabaret Loosli) et marionnettes à gaine (Rumpelstilzchen Rumpelstiltskin, Dornröschen La Belle au bois dormant, Rotkäppchen Le Petit Chaperon rouge, notamment). En 1969, ils montèrent une nouvelle version de l’Histoire du soldat, en collaboration avec le Musikkollegium de Zurich travaillant à vue pour la première fois, sans castelet. Ils créèrent ensuite diverses œuvres de l’écrivain pour enfants Max Bolliger (en particulier Die Kinderbrücke Le Pont des enfants, avec des musiques de Caspar Guyer).
En 1988, les Loosli accueillirent dans la troupe leur fils Tobias qui avait créé auparavant un cirque de rue et travaillé comme prestidigitateur-illusionniste en Suisse et à l’étranger. La troupe monta une nouvelle version de Pinocchio (1990), avec des marionnettes construites par Tobias.
En 1998, Muggestutz der Haslizwerg (Muggestutz le nain de Hasli), tiré d’un ouvrage de Susanna Schmid-Germann, accompagné de musiques d’Ernst Bruni et réalisé avec des ombres et des marionnettes sur table, marqua le passage de la compagnie sous la direction de Tobias et de sa femme Lois Loosli-Salsbery, Peter et Trudi se retirant définitivement de la scène en 1999. Dès lors la troupe des Loosli, toujours itinérante, s’adressa en priorité au jeune public. Le style des spectacles a continué de se caractériser par la précision de la manipulation et une dimension narrative importante, comme dans Le Petit Prince où Peter Loosli, à vue en scène, vêtu de noir, autant sinon plus conteur que montreur illustrait son texte du jeu de la marionnette. Plusieurs spectacles des Loosli ont ainsi pu être successivement développés sous forme de livres ou de supports sonores (CD ou cassettes).
(Voir Suisse.)
Bibliographie
- Bolliger, Max. Trudi und Peter W. Loosli. Wetzikon : Paul Weber, 1973.
- Kotte, Andreas, Simone Gojan, Joël Aguet, and Pierre Lepori, eds. Theaterlexikon der Schweiz / Dictionnaire du théâtre en Suisse / Dizionario teatrale svizzero / Lexicon da teater svizzer. Berne: Chronos, 2005.