Marionnettiste américain. Encore adolescent, Bruce D. Schwartz commença à jouer, à la Renaissance Faire (Foire de la Renaisance) de San Francisco. Son spectacle en solo de marionnettes à gaine dans un castelet mobile captiva les spectateurs. Deux marionnettes à gaine jouant un duo de flutes à bec ouvraient la séance et laissaient la place à un personnage féminin affirmé et spirituel qui renouvelait les conventions parfois associées aux spectacles de Punch et Judy. En 1976, Bruce Schwartz participa à son premier festival national et, de là, il acquit rapidement une renommée qui dépassa les frontières des États-Unis. Il savait toucher le public par une dame victorienne très séante (marionnettes à tiges), qui chantait une lancinante ballade ou par le silence accompagnant les évolutions de son Pierrot en costume de satin blanc.
Certains personnages étaient manipulés par en dessous, d’autres sur table, animés à vue par des tiges très courtes et tenus par la nuque. L’UNIMA-États-Unis lui décerna trois mentions d’excellence (UNIMA-USA Citations of Excellence) pour The Rat of Huge Proportions (Un Rat de Taille gigantesque, saison 1974-1975), Victorian and Renaissance Puppetry (Marionnette victorienne et Renaissance, saison 1976-1977) et Three Cradles (Trois Berceaux, saison 1977-1978). Bruce Schwartz participa au festival de l’UNIMA à Washington (D.C.) en 1980 et il se produisit à la télévision dans le Muppet Show de Jim Henson et dans The Johnny Carson Show.
Il fit des tournées en Amérique du Nord, en Europe et au Japon. Il reçut une bourse pour étudier au Japon et, en 1985, la bourse dite « du génie », accordée par la MacArthur Foundation Fellowship (Fondation MacArthur).
Bruce Schwartz est l’un des six marionnettistes à apparaitre dans la série vidéo Jim Henson Presents the World of Puppetry (Jim Henson présente le Monde de la Marionnette, 1985).
Après 1986, Bruce Schwartz explora d’autres voies. C’est lui qui fabriqua la marionnette du film La Double Vie de Véronique (1991) de Krzysztof Kieślowski.
De Bruce Schwartz on retiendra ses marionnettes à tige exquisément lyriques, son onemanshow paillard Renaissance et sa trop brève carrière da marionnettiste.
(Voir États-Unis d’Amérique.)