Metteur en scène français. Hubert Jappelle étudia le violon, les arts plastiques (École nationale de Nancy) et se fixa à Avignon en 1957 où il poursuivit ses études aux Beaux-Arts. Il fonda sa compagnie en 1959, ouvrit une petite salle (Théâtre des Sources) en 1961 et devint l’un des pionniers du festival off d’Avignon. De 1966 à 1968, il fut régisseur pour le festival d’Avignon, ainsi que pour les tournées du Centre dramatique national du Sud-Est.

Ses recherches sur la marionnette commencèrent en 1968 et ses créations eurent lieu au Festival d’Avignon : Fin de partie de Samuel Beckett (1968) puis Les Chaises d’Eugène Ionesco (1970), La Maison brûlée d’August Strindberg (1973), Variations sur Macbeth de William Shakespeare (1975). En 1971, il fut invité par Jean Vilar à participer au festival officiel où il créa une mise en scène pour marionnettes d’un petit opéra de Georges Aperghis puis, en 1978, une œuvre de Maurice Ohana. En 1975, sa troupe fut associée comme cellule de création au Centre d’action culturelle de Cergy-Pontoise, puis s’installa dans une ancienne papeterie d’Éragny-sur-Oise en 1978, devenant ainsi le Théâtre de l’Usine.

Au-delà de toute technique, Hubert Jappelle s’est d’abord intéressé au texte, à la qualité de son interprète et à la perception du public qui, ensemble, créent le spectacle dramatique. Le choix d’un lieu non théâtral a permis de créer un environnement pour chaque spectacle et la marionnette a été régulièrement choisie pour interpréter les grands auteurs dramatiques ou littéraires de tous les temps (Ben Jonson, Sophocle, Franz Kafka, Marcel Aymé, Karl Valentin, Nicolas Gogol, Charles-Ferdinand Ramuz).

Également pédagogue, Hubert Jappelle a été chargé de cours à l’université de Paris-VIII Saint-Denis puis à celle de Paris-X Nanterre, à la Comédie de Caen, ainsi qu’au Conservatoire national de région de Cergy-Pontoise. Il a écrit Les Enjeux de l’interprétation théâtrale (L’Harmattan, 1997).

(Voir France.)

Bibliographie

  • Jappelle, Hubert, Les Enjeux de l’Interprétation Théâtrale. L’Harmattan, 1997.