Homme de lettres et auteur dramatique italien. Pier Jacopo Martello modifia la structure du vers utilisé jusqu’alors dans la tragédie italienne, en redoublant le vers de sept pieds et créant ainsi le vers martelliano. Dans ses écrits théoriques sur le théâtre, il soutint que les bambocci (marionnettes) sont plus utiles pour vérifier la validité d’une œuvre que les jugements des critiques et gens de lettres.

Il écrivit pour les bambocci une petite pièce (bambocciata), Lo starnuto d’Ercole (L’Éternuement d’Hercule), où le demi-dieu, dont on ne voit qu’un grand doigt, finit parmi les Pygmées africains, représentés par des marionnettes mues « soit par en haut au moyen de fils, soit par en bas grâce à des ressorts ». Mise en musique par Johann Adolf Hasse, cette petite pièce connut un vif succès et fut rejouée plusieurs fois, en 1727 par Carlo Goldoni à Wippach chez le comte Lantieri, et en 1746, avec un texte différent et d’autres personnages, dans le théâtre de l’abbé Angelo Maria Labia à Venise.

(Voir Italie.)