Spectacle traditionnel de marionnettes à fils du Tripura, état de l’Inde, situé à l’est du Bengladesh. Les marionnettistes seraient venus, voici plusieurs siècles, du Bangladesh et du Bengale occidental où les jeux de poupées portent le nom de putul nauch (putul, marionnette, et nach ou nauch, danse ; voir Danger putul nach).

Un groupe de putul nach se compose généralement de quatorze personnes (des hommes) : dix manipulateurs et quatre musiciens utilisant un harmonium, une flûte khol, des clochettes, un sarinda (instrument à cordes pincées) et du chant.

Les marionnettes sont nombreuses elles aussi (de trente à quarante). Elles sont grandes, sculptées dans du bois peint de couleurs fortes et présentent des membres articulés. Elles sont animées par sept fils (deux pour les mains, deux pour la taille, un pour la tête, un pour le buste et un pour le dos) reliés à une clé de bambou, le tekathi. Elles donnent vie aux épisodes du Râmâyana. Trois personnes peuvent manipuler en même temps. Chaque épisode d’une durée de quarante à soixante minutes alterne avec des invocations aux dieux en langue bengali et des chants lancés par les musiciens assis sur le devant de la scène.

Les marionnettistes glissent de temps en temps, derrière les marionnettes qui dansent, des cartons peints mesurant 2 mètres de longueur, les mona, décrivant les aventures de Mona, un citoyen ordinaire qui fait rire les spectateurs par son actualité.

Actuellement, parmi les troupes et familles traditionnelles qui interprètent le putul nach, certaines sont reconnues localement comme maîtres de marionnettes et parfois, sur le plan national, pour leur contribution à l’art de la marionette.

(Voir Inde, Sangeet Natak Akademi Awards pour la marionnette.)