Chanteur japonais de ningyô-jôruri (voir aussi Bunraku). Il ouvrit sa propre salle, le Toyotake-za, dans le quartier des théâtres d’Ôsaka, en 1703, et, s’appuyant sur les livrets de Ki no Kai.on (1663-1742), rivalisa de popularité avec le Takemoto-za de Gidayû (voir Takemoto Gidayû). Il est le représentant emblématique du style de récitation dit « de l’est », une manière plus flamboyante, plus éclatante que celle de son rival qui se fondait plutôt sur le style dit « de l’ouest », plus austère, contenu et intense. Après plusieurs décennies de succès, les deux salles déclinèrent, cédant devant la popularité toujours croissante du kabuki ; elles fermèrent leurs portes, ou se reconvertirent, dans les années 1760.
Wakadayû est le fondateur de la lignée des Toyotake, à laquelle appartiennent plusieurs grands tayû (chanteurs-récitants) de l’époque moderne, comme Toyotake Kôtsubodayû (1878-1967), le grand maître de l’entre-deux-guerres et de l’immédiat après-guerre, célèbre pour son expressivité ainsi que pour la profonde compréhension psychologique des drames qu’il interprétait.
(Voir Japon.)