Iran, marionnettes à la planchette. L’arusaki est un genre en soi. Les marionnettes représentant des humains ou des animaux dansent sur des bases fixes, accompagnées par un musicien manipulateur qui joue du tombak (tonbak, zarb : tambour), du tar (luth), du dutar (luth à deux cordes) ou d’un autre instrument similaire à ceux-ci. Les mélodies sont spécifiques et correspondent aux mouvements des marionnettes. Les fils des marionnettes sont rattachés aux doigts du marionnettiste qui, en les tirant ou en les relâchant, fait bouger leur colonne vertébrale de haut en bas.

La version la plus connue de l’arusaki est le qei nane (belle-mère). On croit que cette forme de l’arusaki est liée à des rituels de chasse ; on l’appelle bazi-ye šekar dans la partie est de l’Iran surtout dans le Khorasan. On la trouve encore aujourd’hui à Nishapour et à Sabzevar. La figurine représente toujours une chèvre ou un élan et les fils sont directement liés au dutar. L’animal se meut donc naturellement au son et au rythme de l’instrument, se levant, s’allongeant et s’assoyant pendant que le musicien joue des chansons locales. À Shiraz, le genre est appelé Mina naz dareh.

Mina est une magnifique jeune fille dont le marionnettiste chanteur loue les charmes pendant que la figurine qui la représente danse. Au Turkmensahara, la marionnette est appelée ghourjogh. Dans ce cas, le dos de la marionnette est attaché à la main droite du bakhshi (le conteur-chanteur au Turkmensahara). La marionnette évolue au son de la musique.

(Voir Iran.)

Bibliographie

  • Aymohamadi, Aymohamad. “History of Puppet Theatre in Torkaman Sahra”. Newsletter of Fourth International Puppet Theatre. Téhéran, Iran, 1992.