Théâtre de marionnettes israélien fondé à Jerusalem en 1981 par quatre marionnettistes, Michael Schuster, Alina Ashbel, Hadas Ophrat et Mario Kotliar. La compagnie fonctionna sous forme de coopérative d’artistes indépendants dont les locaux étaient un wagon installé dans le Parc de la Cloche de la Liberté à Jérusalem. L’association reçut le soutien de la Fondation de Jérusalem, de la municipalité et devint bientôt le principal moteur de la création dans le domaine des arts de la marionnette en Israël.

À ses débuts, le théâtre donna des spectacles pour adultes (une bonne dizaine d’entre eux créés par Hadas Ophrat et Mario Kotliar) et pour enfants (les plus nombreux), attirant continuellement de jeunes artistes et les diplômés de l’École du théâtre visuel (Patricia O’Donovan, Natalia Rozenthal, Zipor Frumkin, Miriam Zaltsberg et Galia Levy-Grad). La plupart des spectacles étaient de petit format. La recherche d’un style authentiquement personnel se manifestait sous des formes diverses, révélant un très haut niveau d’aspiration dans le domaine des arts de la scène, du théâtre d’images, du conte et de la manipulation. Par un choix largement ouvert de formes et de sujets, les artistes du Train contribuèrent grandement à enrichir, tant quantitativement que qualitativement, la conscience artistique des enfants et des adultes en faisant entrer la marionnette dans leur vie.

Le Train développa ses activités et créa le Festival international du Théâtre de marionnettes de Jérusalem en 1982, l’École de théâtre visuel (fondée en 1984 par Hadas Ophrat) et le Théâtre Habamah, tourné vers l’interdisciplinarité et l’expérimentation. Parmi les programmes particuliers, il faut mentionner « Le langage de la marionnette », session annuelle destinée aux éducateurs, et la « Fête d’été » programmée dans plusieurs lieux de plein air à Jérusalem et consacrée au théâtre pour enfants.

Le Train a un répertoire permanent de dix-sept spectacles et présente de deux à quatre nouveautés par an. Depuis ses débuts en 1981, il affiche plus de quatre-vingts productions à son actif. Parmi celles-ci : Enchevêtrements – Histoire de laine (de Michael Schuster et Alina Ashbel, 1981), Le Rossignol (mise en scène Alan Whinston, décors Alina Ashbel, 1990), Rozetta (mise en scène Michal Porat et Naomi Yoeli, décors Hadas Ophrat, 1993), Le Cheveu d’or (mise en scène Roni Mosenzon-Nelken, 1985), La Tête dans les nuages (1987) et Une touche de lumière (1993), toutes deux mises en scène par Patricia O’Donovan, La Fée Massepain (par Natalia Rozenthal, 1994), Le Roi et la Lune (mise en scène Mario Kotliar, et interprétée pendant plus de vingt ans par Naomi Pulver et Jonathan Ben Haim), L’Oiseau de pluie (de Galia Levy-Gard, mise en scène Naomi Yoeli, 2005).

Les spectacles ont l’aval de l’Omanut La‘am (Art pour le peuple) qui aide le Train à tourner dans le pays. Beaucoup de représentations se déroulent dans le lieu historique du Train, le Parc de la Cloche de la Liberté, où un nouveau théâtre de soixante-dix places a été construit, mais de nombreux spectacles sont toujours donnés hors de Jérusalem et dans le monde entier.

En 2005, le théâtre était dirigé par Dalia Ma’ayan et Naomi Yoeli était conseillère artistique.

(Voir Israël.)