Nom donné en 1968 au théâtre polonais de marionnettes fondé en 1946 à Wrocław par Elżbieta et Zenon Kalinowicz, et qui fonctionna comme compagnie rattachée au théâtre classique de la ville jusqu’en 1962, date à laquelle il devint indépendant sous le nom de Chochlik (Lutin). Sous la direction de Stanisław Stapf (1963-1975), il fut associé aux plus grandes compagnies polonaises, surtout après l’inauguration en 1967 de la Mała Scena (Petite Scène) pour adultes avec Memento de verdad de Federico García Lorca dans une mise en scène d’Andrzej Rettinger. L’activité d’Andrzej Dziedziul y fut bientôt dominante. En 1967 également, Stapf créa le Studium Aktorskie Teatrów Lalkowych (SATL, Studio des Acteurs de Théâtre de Marionnettes), centre modèle de formation de marionnettistes, au sein du Théâtre (voir Wydział Lalkarski we Wrocławiu et Akademia Teatralna w Białymstoku).
La direction du Wrocławski Teatr Lalek passa en 1975-1981 à Eugeniusz Koterla, à qui succéda Wiesław Hejno (1981-2002), acteur, metteur en scène et enseignant dans la compagnie depuis 1967.
Hejno amplifia l’activité de la Mała Scena en présentant, dans des scénographies d’Eugeniusz Get-Stankiewicz, des pièces parmi lesquelles il faut mentionner Czarownice (Les Sorcières, 1971), Opera za trzy grosze (L’Opéra de quat’ sous, 1977) de Bertolt Brecht et Celestyna (La Célestine, 1982) de Fernando de Rojas. À partir du milieu des années 1980, la collaboration de Jadwiga Mydlarska-Kowal, scénographe-décoratrice originale, avec Hejno, produisit un théâtre de marionnettes d’auteur qui explorait le monde des idées et expérimentait les métaphores plastiques ou scéniques, comme en témoignent Proces (Le Procès, 1985) de Franz Kafka, Gyubal Wahazar (1987) de Witkacy, Faust (1989) de Goethe, Niedokonania (Inachèvements, 1994) d’après Kafka, Richard III (1997) de William Shakespeare et Śmieszny staruszek (Un drôle de viel Homme, 2001) by Tadeusz Różewicz.
Depuis 2002, sous la direction d’Aleksander Maksymiak (2002-2007), puis de Roberto Skolmowski (2007-2011), et finalement de Janusz Jasiński et Jakub Krofta comme directeur artistique (depuis 2012), Wrocławski Teatr Lalek est à la recherche d’une nouvelle orientation contemporaine.
(Voir Pologne.)