On ne trouve pas trace d’art de la marionnette dans le Kazakhstan ancien – non plus que d’autres formes théâtrales, ce qui s’explique par un mode de vie nomade ou semi-sédentaire qui n’a pas favorisé le développement urbain.

L’histoire du théâtre de marionnettes commence à l’époque soviétique. En octobre 1935, à la suite d’une décision du conseil des commissaires du peuple, un groupe d’instructeurs fonda en 1938 dans un orphelinat d’Alma-Ata (aujourd’hui Almaty) un théâtre de marionnettes pour enfants, le Théâtre de la République. Il se composait de deux compagnies, l’une jouant en kazakh, l’autre en russe. Les acteurs du théâtre classique d’Alma-Ata fournirent les premiers spectacles, ce qui eut des effets sur le répertoire jusqu’au début des années quarante : à côté des pièces enfantines, l’épopée géorgienne Le Chevalier en peau de panthère de Chota Roustaveli, L’Histoire d’une ville de Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine et d’autres adaptations de classiques furent données.

Lors de la Deuxième Guerre mondiale, le théâtre se produisit dans les hôpitaux et les usines d’armement évacuées au Kazakhstan, remportant de vifs succès avec des pièces antinazies (Comment Hitler vendit son âme au Diable, Comment un soldat nazi livra bataille à Cochonnet).

À mesure que le Kazakhstan s’affirmait dans l’ensemble soviétique, des théâtres de marionnettes étaient fondés à Chymkent, Petropavlosk, Jezkazghan, Kostanaï et Aktyoubinsk.

Après l’éclatement de l’Union soviétique, les théâtres d’État poursuivirent leurs activités, rejoints par des compagnies privées. Le Théâtre d’État d’Almaty, le plus important, regroupait trente acteurs. La majorité de la population étant restée russophone, les spectacles sont donnés dans les deux langues. En 2002, un premier festival de théâtres de marionnettes nationaux avait lieu à Almaty.

Bibliographie