Les Pays-Bas (en néerlandais : Nederland), situés en Europe de l’Ouest, sont le principal des quatre pays qui composent le Royaume des Pays-Bas (en néerlandais : Koninkrijk der Nederlanden) ; les trois autres étant des pays insulaires de la région des Caraïbes (landen) : Aruba, Curaçao et Saint-Martin.

Les premières traces de marionnettes aux Pays-Bas datent de 1363, dans le livre de compte d’un certain « comte de Blois », vivant alors à Dordrecht sous le nom de Jean de Châtillon. Il y mentionne un dockenspul (spectacle de marionnettes) auquel il aurait assisté.

Au XVIe siècle, les Pays-Bas (l’entité géopolitique alors désignée par ce nom) étaient constitués de sept provinces protestantes (Hollande, Zélande, Utrecht, Gueldre, Overijssel, Frise et Groningue) regroupées en 1579 par l’Union d’Utrecht, face aux provinces catholiques qui devaient encore allégeance au pouvoir espagnol. On pratiquait dans cette Union un calvinisme rigoureux et toutes les formes de théâtre y étaient interdites à cette époque, sauf à Amsterdam, où les négociants devaient proposer des divertissements à leurs partenaires étrangers, et à La Haye, où les ambassadeurs devaient trouver de quoi se distraire.

Pendant plusieurs siècles, les marionnettistes, néerlandais et étrangers, furent donc des artistes itinérants, qui se produisaient sur les places publiques et dans les foires, notamment à Amsterdam. Il n’existait aucune salle de théâtre fixe, contrairement à ce que l’on trouvait un peu plus au sud, à Bruxelles, Anvers, Gand, Liège.

Les arts de la marionnette aux Pays-Bas du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle

Assez représentative est, au XVIIe siècle, l’histoire de Jan Klaaszoon, le trompettiste révoqué qui, pour gagner sa vie, se fit marionnettiste. Il donna son nom au personnage de Jan Klaassen (le Polichinelle hollandais), qui devint une figure emblématique de la marionnette hollandaise.

À cette époque et au cours des deux siècles suivants, la marionnette était pratiquée dans la rue, où des montreurs jouaient de petites pièces assez semblables au Punch et Judy britannique et dans lesquelles les protagonistes s’appelaient Jan Klaassen et Katrijn. Parfois des représentations plus raffinées pouvaient être jouées sur commande dans les plus riches demeures. Certains marionnettistes hollandais, comme ceux d’autres pays, tournaient à l’étranger : certains suivirent le stathouder (terme néerlandais, désignant l’héritier de facto d’une province) Guillaume III, Prince d’Orange, lorsqu’il devint roi d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse en 1689 ; d’autres travaillèrent à la foire de Leipzig aux XVIIIe et XIXe siècle.

Comme ailleurs au XIXe siècle, des dynasties se constituèrent, telles celles des Hofman à Utrecht et des Remmert à Rotterdam. À Amsterdam, Janus Cabalt, marionnettiste qui se disait descendant des Cabalzi italiens, tenait son castelet dans le centre-ville, sur la place du Dam, devant le palais royal (son petit-fils, Daan Kersbergen, fut un marionnettiste actif au cours du XXe siècle). À l’occasion des foires, un théâtre des Trois-Couronnes, probablement venu de Cologne, donnait des représentations sous son propre chapiteau. Des marionnettistes itinérants venus de l’étranger tournèrent aux Pays-Bas alors que de nombreux marionnettistes néerlandais se produisirent en-dehors du pays.

Les arts de la marionnette néerlandais au XXe siècle

Suite à la Première Guerre mondiale, la diffusion du style Arts déco dans les années vingt favorisa l’introduction du théâtre de marionnettes « artistique » d’abord en Hollande, puis dans le reste des Pays-Bas. Paul Brann et son théâtre des Münchner Künstler, Max Jacob et ses Hohnsteiner s’y rendirent souvent. Inversement, les Néerlandais allaient à Salzbourg assister aux opéras pour marionnettes (voir Salzburger Marionettentheater) ou à Vienne voir l’univers Jugendstil des marionnettes de Richard Teschner. Les marionnettistes néerlandais n’étaient apparemment pas conscients à cette époque de l’influence que les marionnettes à tiges du wayang golek avaient eu sur Teschner (l’Indonésie fut une colonie néerlandaise jusqu’en 1945).

Quelques marionnettistes néerlandais de cette période, tels Henry Nolles, Eric Kellenbach, Jacq Hazelaar étaient également enseignants et jouaient pour des publics d’enfants. Ils n’ont guère laissé de traces et, assimilés aux montreurs de rue, ils furent peu considérés en leur temps.

À partir des années 1920, furent fondés des théâtres de marionnettes permanents, dont la majeure partie étaient spécialisés dans des productions pour enfants. Bert Grugman créa en 1923 De Olijftack (la Branche d’Olivier) ; sa petite-fille Mariska Brugman perpétue encore aujourd’hui la tradition au Nederlands Marionetten Theater d’Amsterdam. Guido van Deth fonda en 1936 son théâtre, qui réouvrit en 1946 à La Hague. Après son décès en 1969, Felicia van Deth prit la direction de l’établissement jusqu’en 2000. Cia van Boort, la première femme à exercer aux Pays-Bas la profession de marionnettiste (avec des marionnettes à gaine), se produisit à partir de 1938 à Voorschoten puis elle partit pour Oisterwijk où elle ouvrit un théâtre en 1951 puis un second en 1954.

Parmi les autres marionnettistes ayant marqué cette période de l’entre-deux-guerres, on peut citer Harry van Tussenbroek, Frans ter Gast et Pieter van Gelder et leurs théâtres d’ombres, Jan Nelissen, virtuose de la marionnette à gaines, Herman Hoebe, Henk Zoutendijk et Wim Meilink, qui écrivit l’histoire de Jan Klaassen et dont le nom est aujourd’hui associé à un prix attribués à des marionnettistes.

Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale

Après la Seconde Guerre mondiale, les arts de la marionnette connurent un essor considérable. De nombreux théâtres furent ouverts et des marionnettistes travaillèrent en collaboration, comme Don et Ly Vermeire, Jan Nelissen, Feike Boschma, Guido et Felicia van Deth, Rico Bulthuis et Frank Kooman. En 2010, le Koomans Poppentheater célébrait ses 50 ans à La Hague ; son fils, Arjan Kooman, y perpétue encore aujourd’hui (2013) la tradition.

En 1954, les marionnettistes se concentrèrent sur De Kring van Nederlandse Poppenspelers. Cette organisation précéda la Nederlandse Vereniging van Poppenspelers (Nederlandse vereniging voor het poppenspel, NVP – Association Néerlandaise de la Marionnette). Comme la NVP n’était ni un syndicat ni un groupe d’intérêt spécial, un certain nombre de marionnettistes professionnels fondèrent, en 1971, une Association de Marionnettistes Professionnels, rebaptisée en 1981 Association des Groupes Professionnels de Marionnettistes Néerlandais (VGNB). Celle-ci cessa d’exister en 1994. En 1980, la NVP devint la branche néerlandaise de l’UNIMA (NVP-UNIMA). L’association lança la publication d’une revue intitulée d’abord Wij poppenspelers (Nous, les marionnettistes), puis Poppenpodium et, depuis 2003, WP (Wereld van het poppenspel, Le Monde de la Marionnette).

L’essor professionnel se poursuivit durant la période d’après-guerre. Entre 1965 et 1975, le  Kookurgroep, avec Henk Boerwinkel (Figurentheater Triangel), Damiet van Dalsum, Otto van der Mieden (Poppentejater Otto van der Mieden), Jan de Noord et Camilla Koevoets encouragèrent la rupture avec la tradition. Quelques marionnettistes montèrent des pièces sans castelet pour permettre une relation directe au public. Le castelet lui-même devint un élément à part entière de la construction scénographique. Ces marionnettistes novateurs se produisirent dans de plus grandes salles, avec parfois plusieurs interprètes qui jouaient simultanément. Cette période correspond également à la création du Studio Hinderik, fondé en 1967 par Hinderik de Groot. Ses scénographies évocatrices inspirèrent d’autres compagnies, telles Warner en Consorten, Speeltheater Holland et Dogtroep.

De 1970 à 1980, des collaborations remarquables eurent lieu entre des compagnies de théâtre, de musique et de danse ce qui offrit une plus grande visibilité aux spectacles de marionnettes, y compris aux interprètes solistes tels Koos Wieman (1979) et Poppentheater Dibbes (Trudy Kuyper, 1977), Stuffed Puppet Theatre (Neville Tranter, 1978), Jozef van den Berg, Pieke Dassen, Otto van der Mieden (1970), Jan de Noord et Studio Peer (Fred Delfgaauw, 1981). Les compagnies importantes qui se produisirent à cette époque sont notamment : Speeltheater Holland (Onny Huisink et Saskia Janse, 1976), Theater Terra (1978), Lucas Goudzwaard et Aad-Jan Coumou (Cartouche, 2001) et TAMTAM objektentheater (Gerard Schiphorst et Marije van der Sande, 1979). Les théâtres permanents dédiés aux marionnettes étaient : Amsterdams Marionetten Theater (Hendrik Bonheur), Phoenix Papieren Theater (Ab Vissers) et Grimms Papieren Theater (Frits Grimmelikhuizen). Il y avait également des théâtres de rue permanents à Rotterdam, dont ceux de Koos Wieman, Wim Noordergraaf et John de Winter. Hans Schoen commença sa carrière de marionnettiste en 1968 avec le Popstudio Hinderik et créa ses propres spectacles à partir de 1983.

L’Institut Néerlandais de la Marionnette fut fondé en 1988 puis intégré en 1992 à l’ensemble du Theater Instituut Nederland (TIN, Institut Néerlandais de Théâtre), le centre de connaissance et d’information pour le théâtre professionnel dans le pays. Eliane Attinger joua un rôle moteur pour la discipline, en organisant notamment des formations, des débats historiques et thématiques et le projet « On the Road for Dutch Puppetry (« En route pour la marionnette néerlandaise »).  

De nouveaux théâtres furent créées à la fin des années 1980 et au début des années 1990, parmi lesquels on peut citer Theater Gnaffel (Elout Hol, 1987), Firma Rieks Swarte (1992), ’t Magisch theatertje (Charlotte Puijk, 1996), et Hotel Modern (Pauline Kalker, Herman Helle and Arlène Hoornweg, 1997).

Formation

Depuis les années 1980, les offres de formations plus formelles se sont multipliées aux Pays-Bas. De 1989, à 1992, le parcours « Théâtre d’objets » offre une formation professionnelle en marionnette et éducation visuelle à l’École de Théâtre d’Amsterdam. Des groupes d’intérêt particulier, des festivals ou encore le TIN (Theater Instituut Nederland) organisent ponctuellement des stages pour professionnels. Chaque année, des classes de maître sont proposées dans le cadre du Festival International de la Marionnette de Dordrecht. En 1993, l’École des Arts d’Utrecht ouvrit un programme de poppen- en maskerspel (marionnettes et masques) et en 2011, un cours d’animation de marionnettes. Les professeurs en furent, entre autres, Rieks Swarte, Onny Huisink, Neville Tranter, Elout Hol, Max Verstappen et Bert Plagman.

De 1998 à 2009, une offre de formation était également proposée à De Proeve, un lieu de rencontre et de formation, dirigé par Marla Kleine et dédié à la marionnette et au théâtre d’objets. De Proeve cherche à créer des ponts entre les différentes disciplines artistiques, comme le théâtre, la musique, le mime, la danse, les claquettes, les arts visuels et la littérature et les plus anciennes générations de marionnettistes y transmettent leurs savoir-faire à de jeunes artistes, tels Duda Paiva, Ulrike Quade, Marlyn Coetsier et Meike van den Akker, Jogchem Jalink, Eveline Agema et Jochen Lange.

En 2009, fut créée la Feikes Huis, une maison de production sous la direction artistique d’Eliane Attinger, dans laquelle de jeunes artistes, diplômés d’écoles d’art ou de théâtre, créent des spectacles de marionnettes ou de théâtre d’objets. La NVP-UNIMA propose une formation d’un an aux bases de la marionnette suivi d’un cursus d’une année supplémentaire. Elle organise occasionnellement des stages et des classes de maître sous la direction artistique de Peter Vrijman et des professeurs Trudy Kuyper, Marlyn Coetsier, Servaes Nelissen, Max Verstappen et Neville Tranter. En 2009, Wim Kerkhove créa également la Jan Klaassen Academie, qui s’installa en 2012, de nouveau, sur le Dam d’Amsterdam. Merel van Gaalen et Trudy Kuyper dispensent des cours de marionnette à destination des professeurs d’écoles primaires. Toutefois, les marionnettistes néerlandais qui souhaitent suivre une formation professionnelle doivent partir à l’étranger.

La marionnette néerlandaise au XXIe siècle et son réseau d’information

Le théâtre de marionnettes continue de se développer aux Pays-Bas depuis le début du nouveau siècle, jouissant d’une reconnaissance accrue de la part du système théâtral néerlandais, du milieu éducatif, des médias et des industries du loisir. La plupart des commandes pour le théâtre jeune public relèvent du théâtre de marionnettes ou d’objets.

On dénombre actuellement (2013) environ 250 compagnies de marionnette dans le pays, dont envrion dix pourcents sont professionnelles. La NVP-UNIMA compte plus de 200 membres. L’association oeuvre pour le développement professionnel et l’échange d’informations ; elle publie une revue bimensuelle, WPDe Wereld van het Poppenspel (Le Monde de la Marionnette), développe un site d’information générale et diffuse une newsletter mensuelle. En 2010, les Conseil et Congrès extraordinaire de l’UNIMA se sont tenus à Dordrecht.

Par le biais de ses newsletters (en néerlandais et anglais), qui intègrent des conseils, des informations générales sur la collection, les représentations, les expositions, les publications et autres activités ainsi que les bulletins du Musée de la Marionnette (Poppenspe(e)lmuseumpamfletten), le Poppenspe(e)lmuseum (Musée de la Marionnette) communique sur des sujets relatifs au théâtre de marionnettes traditionnel et classique. De plus, ces bulletins informent parfois les visiteurs à propos d’expositions ou d’activités thématiques organisées par le musée. Certains de ces bulletins néerlandais sont également publiés en français, allemand et anglais et sont disponibles au format PDF.  Doepak (Dupák), la lettre d’information du Musée de la Marionnette publiée en néerlandais (Poppenspe(e)lmuseumkruimelkrant), est un dépliant éducatif, très coloré, qui regorge d’informations intéressantes, d’idées d’activités et d’illustrations sur le théâtre de marionnettes. Les Gribouillages du Musée de la Marionnette (Kruimelkrantkrabbels) sont un supplément qui propose au lecteur des activités à tester chez soi. Certains des Kruimelkrantkrabbels néerlandais sont également publiés en français, allemand et anglais et sont disponibles au format PDF. Il est également possible de souscrire pour recevoir Doepak par voie postale.

La revue Popellum qui porte sur le théâtre de marionnette folklorique et traditionnel continue de paraître, de façon toutefois irrégulière.

Huit compagnies de marionnette fonctionnent actuellement avec des subventions gouvernementales, produisant au total plus de 600 représentations qui rassemblent environ 180 000 spectateurs. Certaines compagnies bénéficient de subventions de projets et certains lieux de bourses pour des représentations alors que des écoles consacrent une partie de leur budget dédié à l’art et la culture à la marionnette. Aujourd’hui, en 2013, de nombreux marionnettistes fonctionnent de façon indépendante.  

Kunstfactor et Cultuurnetwerk Nederland, l’Institut néerlandais pour l’éducation culturelle et l’art amateur (LKCA), soutiennent le réseau amateur. Quatre festivals de marionnette internationaux existent actuellement – à Amsterdam, Meppel, Maastricht et Harderwijk (théâtre de papier) – ainsi que de nombreux festivals nationaux. En 2009, le Theater Instituut Nederland (TIN) a enregistré 85 premières de spectacles de marionnette ; en 2010, il a créé un site internet consacré au maître-marionnettiste, Feike Boschma.

De nombreux marionnettistes créent essentiellement des spectacles pour enfants (aussi adressés aux adultes), comme c’est le cas de Jeroen Boerwinkel (Theater van de Droom) – fils de Henk et Ans Boerwinkel, Damiet van Dalsum, Camilla Koevoets (Poppentheater Toermalijn), Frank Kooman (Kooman’s Poppentheater), Trudy Kuyper (Poppentheater Dibbes), Otto van der Mieden et Hans Schoen. Leurs spectacles sont programmés dans environ 150 lieux à travers le pays, dont plus de trente théâtres fixes dédiés à la marionnette ;  ils tournent dans de nombreuses écoles aussi bien que dans la rue ou dans des festivals. Il existe à Amstelveen une spécialisation en théâtre de marionnettes pour enfants, qui fut créée en 1966 par Jan Nelissen. Certains marionnettistes et compagnies s’adressent à un public adulte et nombre d’entre eux se produisent à l’étranger, tels Ulrike Quade, Duda Paiva, ’t Magisch Theatertje (Charlotte en Ananda Puyk), Stuffed Puppet Theatre (Neville Tranter), Electric Circus, Hotel Modern, Speeltheater Holland, Caspar Rapak (Peter Zegveld), TAMTAM objektentheater, Theater Terra, Theater Espace (Judith Nab), Theatergroep Winterberg et Lejo.

Prix et distinctions

Certains marionnettistes néerlandais jouissent d’une grande reconnaissance aux Pays-Bas, tels Feike Boschma, Henk Boerwinkel et Neville Tranter, et la marionnette néerlandaise est réputée à l’international. Sa très forte dimension visuelle lui permet de s’exporter avec une grande facilité.

L’existence de nombreux prix prestigieux rend compte de la vitalité de la discipline. Le Prix Hans Snoek pour la Meilleure Production Théâtrale Jeune Public a été attribué à Camilla Koevoets (1978), Jozef van den Berg (1980), Lucas Goudzwaard (1984), Studio Peer (1986), Theo Terra (1988). Eric Steegstra s’est vu décerner à deux reprises un Gouden Kalf (le prix du Festival du Film Néerlandais) pour ses films de marionnettes Metro et Rif. En 2011, Hotel Modern fut récompensé du Prix VSCD Mime. Le spectacle Adiós de Speeltheater Holland et Het Houten Huis remporta le prix Gouden Krekel pour la Meilleure Production Théâtrale Jeune Public et Servaes Nelissen, le prix de la plus marquante Création Scénique Jeune Public.

Musées

À ce jour (2013), les collections de marionnettes et théâtre visuel se trouvent réparties entre de multiples lieux : le Musée d’Amsterdam, le Musée de Rotterdam (fermé fin 2012), la Stichting Poppenspelcollecties à Dordrecht, le Poppenspe(e)lmuseum d’Otto von der Mieden à Vorchten, l’Institut Néerlandais de Théâtre (fermé fin 2012), le Tropenmuseum (Musée Tropical) à Amsterdam, les musées ethnographiques des Pays-Bas ; différentes collections appartiennent également à des collectifs d’organisations, des universités et des écoles d’art à Amsterdam, Utrecht et Leiden. 



L’intérêt pour cet art est palpable également à travers l’existence de collections publiques de marionnettes. Parmi les principales collections, on peut citer celle du Theater Instituut Nederland (TIN, Institut Néerlandais de Théâtre) à Amsterdam – la vaste collection du TIN a été transférée à l’Université d’Amsterdam (UvA). Cela signifie qu’une collection d’une immense valeur culturelle et historique pour les Pays-Bas a été récupérée et sera sauvegardée à l’avenir. D’autres collections sont conservées au Musée Historique de Rotterdam, en particulier celles qui ont trait à la tradition néerlandaise, et la collection du Poppenspe(e)lmuseum, située dans le village de Vorchten entre Deventer et Zwolle, est spécialisée dans des domaines tels que le théâtre d’ombres, le théâtre de papier, les figurines de wayang, les marionnettes à gaine, les marionnettes à tringles, les marionnettes à tiges, la littérature, les archives, les documents iconographiques et les pièces contemporaines pour marionnettes. La collection est ouverte au public depuis 1984. En plus de ses propres expositions temporaires, le Musée organise des expositions thématiques itinérantes dans le pays et à l’étranger.

Le Tropenmuseum d’Amsterdam possède d’importantes collections de marionnettes africaines et indonésiennes (wayang kulit et wayang klitik). En 1995, le musée présenta une exposition intitulée « De verre vrienden van Jan Klaassen » (Les amis étrangers de Jan Klaassen) : Karagöz de Turquie, Krishna d’Inde, Teu du Vietnam, Semar d’Indonésie et Sigi d’Afrique. Des représentations traditionnelles permettent de voir ces « amis » en action, cette institution possédant son propre théâtre.

(Voir aussi Famille Hilverding.)

Bibliographie

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