Créateur de marionnettes et scénographe hongrois. Iván Kóos étudia aux Beaux-Arts de Budapest (1945-1950) sous la direction de János Kmetty et d’István Szőnyi, mais l’expressionnisme grotesque de Tivadar Kosztka Csontváry l’influença.

Il eut son premier contact avec les marionnettes au Nemzeti Bábszínjáték (Atelier national de la Marionnette) fondé et dirigé par István Rév. Il travailla comme créateur de figures, metteur en scène et manipulateur dans la troupe Aurora (appelée plus tard Astra Bábegyüttes Ensemble de Marionnettes Astra). De 1953 à 1960, il enseigna au département Ingénierie architecturale de l’université technique de Budapest. À partir de 1960, il fut décorateur à l’Állami Bábszínház (Théâtre d’État) et, entre 1992 et 1994, il fut directeur artistique du Budapest Bábszínház (Théâtre de Marionnettes de Budapest). En tant que décorateur et costumier, il collabora régulièrement avec plusieurs théâtres de Budapest et de la province, ainsi qu’avec la télévision. En 1995, il inaugura la première classe de marionnettes de la Faculté des Arts théâtraux à l’université des Arts du Théâtre et de la Cinématographie et, jusqu’à sa mort, il enseigna la conception de marionnettes aux universités des Beaux-Arts.

Iván Kóos a opéré la fusion des traditions populaires hongroises, des données du folklore, des styles artistiques passés et présents, et des techniques marionnettistiques anciennes ou récentes. Il a souvent été à l’affiche d’expositions personnelles ou collectives en Hongrie ou hors des frontières. Outre une médaille d’argent à la Quadriennale de Prague en 1979, il a reçu par deux fois, le prix Mari Jászai (1967 et 1975). Les « Honneurs et l’Excellence artistiques » lui ont été décernés respectivement en 1982 et en 1987, avant le prix Kossuth en 1999.

Parmi les spectacles dont il a été le décorateur, il faut mentionner Szentivánéji álom (Le Songe d’une Nuit d’Été, 1964) de William Shakespeare, Petruska (Petrouchka, 1965), d’Igor Stravinsky, Jelenet szöveg nélkül (Actes sans Paroles I et II, 1966 et 1979) de Samuel Beckett, János Vitéz (1967) de Dezső Szilágyi d’après Sándor Petőfi, A kispolgár hét főbűne (Les Sept Péchés capitaux, 1969) de Bertolt Brecht, A pagodák hercege (Le Prince des Pagodes, 1970) de Benjamin Britten, Csongor és Tünde (Csongor et Tunde, 1974) de Mihály Vörösmarty, Strip-tease (1975) de Słavomir Mrożek, Háry János (1978) de Zoltán Kodály, A tűzmadár (L’Oiseau de Feu, 1982) de Stravinsky, Übü király (Ubu Roi, 1985) d’Alfred Jarry, Vihar (La Tempête, 1988) de Shakespeare, A dzsungel könyve (Le Livre de la Jungle, 1991) de Géza Balogh d’après Rudyard Kipling, A varázsfuvola (La Flûte enchantée, 1995) de Mozart.

(Voir Hongrie.)